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«Pif le mag» : le célèbre chien tente un nouveau retour en kiosque

Pif le mag est le nouveau nom de Pif Gadget Pif le mag est le nouveau nom de Pif Gadget. [Capture d'écran Pif.fr]

Que les fans de la première heure se réjouissent : l'incontournable chien Pif revient en kiosque ce mercredi 16 décembre. Et cette fois, ce sera sous le nom de «Pif le mag».

Le célèbre chien se refait une beauté avec 88 pages de gags (dont 4 détachables pour un jeu de l'oie), d'histoires, d'interviews, d'enquêtes, de jeux, d'astuces, de bricolage, le tout accompagné de gadgets. Pensé comme un trimestriel, ce premier numéro est tiré à 120 000 exemplaires et se tourne vers l'écologie (il est sous-titré «100 % écolo»). Les gadgets se veulent écolos (et sans plastique donc, contrairement à ce que le journal avait pu offrir par le passé). Alors que le magazine est connu pour être né le coeur très à gauche, et qu'il continue d'être édité sous licence de L'Humanité, c'est Frédéric Lefebvre, ancien porte-parole de l'UMP et l'un des investisseur de ce nouveau magazine, qui devient le directeur de la publication du journal. Il assure néanmoins avoir définitivement refermé la page de la politique, dans une interview au Journal Du Dimanche.

Parmi les pages de BD publiées dans ce premier numéro, les lecteurs pourront découvrir des aventures inédites de Pif, Placid et Muzo ou encore du concombre masqué, et même six planches de Rahan inédites. Une interview de Nikos Aliagas qui, en plus d'être le parrain de l'opération «Retour de Pif», lance une action avec le Secours populaire pour offrir des jeux aux enfants défavorisés. Au sommaire encore : un reportage sur Tara Océan, le bateau qui étudie les mers afin de sauver la planète.

Un héros tourné vers l'Est

Né en 1948 en noir et blanc sous le crayon du dessinateur José Cabrero Arnal pour le journal L'Humanité, Pif s'est décliné en aventures en couleurs dans le journal «Vaillant, le journal le plus captivant» dès 1952, avant de connaître un succès croissant. Le célèbre chien a alors acquis un journal à son nom, Pif Gadget, à partir de 1969. Héritier de Vaillant, journal communiste, Pif refusait tout super-héros à l'américaine et s'éloignait du modèle des publications d'histoires à suivre sur des semaines entières. Pif a toujours choisi de publier des histoire complètes en BD à travers des héros aussi variés que Rahan, Corto Maltese, Gai-Luron, Léonard ou Placid et Muzo, et bien sûr les aventures de Pif le chien (et d'Hercule le chat).

Le succès de Pif a aussi été celui des gadgets, ces petits objets inclus, sous blister, tels les «pois sauteurs» ou encore «la boîte à faire disparaître». Le numéro des «Pois sauteurs» aura notamment été imprimé à un million d'exemplaires, un des plus forts tirages d'Europe pour un journal de bande dessinée.

Des reprises et des échecs

A partir des années 1980, Pif perdra peu à peu de sa superbe, son esprit créatif grignoté petit-à-petit par une approche jugée trop commerciale. Les uns après les autres, les dessinateurs qui ont fait son succès s'en vont. En 1993, le journal disparaît. En 2004, le magazine connaît une renaissance avec le retour de gadgets cultes comme les petites bestioles appelées «Pifises» et les «oeufs cubiques». Une nouvelle génération d'auteurs tente de s'y faire une place. Mais en 2008, les difficultés financières du journal ont raison de cette nouvelle formule.

En 2015, est publié «Super Pif», un hors-série de près de 200 pages. En décembre 2015, le numéro 2 de «Super Pif» est lancé avec, comme gadget, des graines à planter de sapin, en référence à un gadget mythique : le «Sapif». 7 numéros suivront avant un nouvel arrêt. En 2018, un financement participatif est lancé... sans succès. Cette fois, serait-ce la bonne ?

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