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Un «drame de la sauvagerie» : coups de marteau, paranoïa… Ce que l’on sait du féminicide à Saint-Jean-de-Luz

Le compagnon de la victime a déjà été placé en garde à vue à deux reprises depuis le début de l’année 2024. [Fred TANNEAU / AFP]

Le corps sans vie d’une femme de 33 ans a été découvert vendredi dans une chambre d’hôtel à Saint-Jean-de-Luz, dans les Pyrénées-Atlantiques. La victime a été tuée à coups de marteau. Son compagnon a été placé en garde à vue et devrait être mis en examen ce dimanche. Voici ce que l'on sait.

Ce dimanche 5 mai, le parquet de Bayonne a ouvert une information judiciaire pour «assassinat» après le meurtre d’une jeune femme, âgée de 33 ans, à coups de marteau à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). Selon le ministère public, l’assassinat de la trentenaire est survenu sur fond de «paranoïa», «toxicomanie» et «prostitution».

L’ouverture de cette information judiciaire est intervenue deux jours après la découverte du corps de la victime, soit vendredi 3 mai, dans sa chambre d’hôtel où elle était installée avec son compagnon depuis deux nuits.

Ce derbier, un Français de 37 ans, a été placé en garde à vue et devait être présenté ce dimanche à un juge d’instruction en vue de sa mise en examen. À son tour, le parquet devait solliciter son placement en détention provisoire.

Les images du meurtre sont atroces, d’après le procureur de la République Jérôme Bourrier, décrivant «un drame de la sauvagerie».

À l’arrivée des enquêteurs, la victime était allongée nue sur le lit, sur le ventre, les poignets et les chevilles attachés par une taie d’oreiller déchirée. Le marteau, qui aurait servi au meurtre, a été retrouvé sur les lieux du crime.

«Il aurait entendu un monstre rire»

Lors des auditions, le compagnon de la trentenaire a évoqué un «pétage de plombs». «Il aurait entendu un monstre rire» et aurait frappé avec son marteau «jusqu'à ce que ce bruit de monstre cesse», a indiqué le procureur, précisant que le couple était pris dans «une spirale fatale», «teintée de paranoïa», et vivait d'hôtel en d'hôtel, se sentant «poursuivi, traqué», tantôt par un «ancien client de la victime», tantôt par la mafia.

Le compagnon de la jeune femme de 33 ans a déjà été placé en garde à vue à deux reprises depuis le début de l’année 2024. En janvier dernier, il a été interpellé après que sa femme s'était présentée au commissariat de Saint-Jean-de-Luz avec une plaie à la tête, évoquant un coup de hache donné par un inconnu avant de parler d’une tentative de suicide.

Interrogé, l’homme avait donné une version «compatible» avec celle de la victime avant d’être libéré.

Trois mois plus tard, soit en avril 2024, le compagnon de la trentenaire a été arrêté et placé en garde à vue pour «tentative d’homicide» après la chute de sa femme du 5e étage d’un hôtel à Ciboure. Il a, par la suite, été libéré après que sa compagne l’a mis hors de cause de «manière catégorique».

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