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Trafic de stéroïdes et de «substances vénéneuses» : le «Panoramix» de la région toulousaine condamné à un an ferme

Les produits confectionnés pouvaient mettre en danger la santé des consommateurs, selon une expertise Les produits confectionnés pouvaient mettre en danger la santé des consommateurs, selon une expertise. [LOIC VENANCE / AFP]

Un trafiquant de produits dopants, qui fabriquait de façon artisanale des stéroïdes anabolisants pour les vendre sur internet, a été condamné ce lundi à quatre ans de prison, dont trois avec sursis. Basé à Toulouse, il se faisait appeler «Panoramix».

Lui aussi fabriquait une sorte potion magique, censée donner une force surhumaine à celui qui la boit, mais sa prise semblait être plus risquée que celle confectionnée par le véritable druide gaulois. Jean-Yves T., 34 ans, a été condamné ce lundi à Paris à quatre ans de prison, dont un an ferme, pour avoir fabriqué de façon artisanale des stéroïdes anabolisants, à destination de férus de musculation, pour les vendre sur Internet. 

Celui qui se faisait appeler «Panoramix», et qui officiait dans la région toulousaine, a été reconnu coupable par le tribunal correctionnel de fabrication, importation, acquisition, cession et transport de «substances vénéneuses» et de médicaments, le tout en bande organisée, et d'exercice illégal de la profession de pharmacien.

L’apprenti-chimiste confectionnait lui-même des gélules à base de principes actifs achetés en Chine et de farine de lactose. Il utilisait notamment son mixeur de cuisine pour ses recettes, et stérilisait les flacons de produits à injecter à l'eau bouillante et à l'alcool. Il qualifiait lui-même sa petite entreprise de «laboratoire underground». 

Huit autres personnes condamnées 

Les conditions de fabrication de ses produits pouvaient donc mettre en danger la santé des consommateurs, selon une expertise. «Panoramix» a quant à lui reconnu avoir «occulté» ces risques pour les «clients», recrutés sur des forums spécialisés. 

Huit autres personnes ont comparu lors du procès, dont la mère du principal accusé, âgée de 62 ans, qui a été condamnée à 12 mois de prison avec sursis pour «complicité» au titre de l'«aide logistique» qu'elle lui a apportée. Les sept autres personnes, âgées de 26 à 43 ans, ont écopé de peines allant de 15 mois de sursis à un an de prison ferme pour avoir stocké la «marchandise», gérer les commandes et les livraisons des produits, ou pour avoir participé à leur fabrication. 

Tous ont par ailleurs été condamnés à verser solidairement 9.000 euros à l'Ordre des pharmaciens, qui s’était constitué partie civile dans ce procès.  

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